Le Honduras sous examen de l’ONU
En Novembre 2020, le Honduras a été examiné par l’ONU lors de l’Examen Périodique Universel. De nombreuses recommendations sont importantes et un suivi est nécessaire.
Des femmes et des activistes des droits des minorités à travers le monde travaillent pour créer un changement positif dans leurs communautés. Les femmes défenseures des droits humains sont confrontées aux mêmes défis que leurs homologues masculins. Toutefois, nombreuses sont celles qui doivent faire face à des obstacles et des menaces supplémentaires car elles remettent doublement en cause le statu quo - à travers leur travail et en mettant en cause (par leur propre existence) des normes, traditions, perceptions et stéréotypes sur la féminité, l’orientation sexuelle et le statut des femmes dans la société. En conséquences, elles sont exposées à des menaces, à la stigmatisation, au rejet de la famille et de la communauté, et à la violence.
En Novembre 2020, le Honduras a été examiné par l’ONU lors de l’Examen Périodique Universel. De nombreuses recommendations sont importantes et un suivi est nécessaire.
Le 13 novembre dernier, PBI et la Maison de l’Amérique Latine organisaient une rencontre avec des défenseurs des droits humains originaires du Guatemala, du Honduras, de Colombie et du Mexique. Nos invité.e.s, des femmes pour la plupart, ont partagé leurs expériences de lutte et les stratégies qu’elles ont développées pour défendre les droits fondamentaux.
Le 1er juin 2018, plus de seize ans après les faits, un tribunal de district a finalement rendu un verdict dans l’affaire Valentina Rosendo Cantú. Les officiers militaires Nemesio Sierra García et Armando Pérez Abarca ont tous les deux étés condamnés à dix-neuf ans de prison pour viol et torture. Depuis 2014, grâce à des cas comme celui-ci, les crimes commis par les militaires contre des civils ne sont plus traités par les tribunaux militaires mais par les tribunaux civils.
Alors que le Guatemala a célébré en 2016 les 20 ans des Accords de Paix, la situation des défenseurs des droits de l’Homme y est encore très préoccupante. En Colombie, les attaques contre les défenseurs ne cessent d’augmenter depuis la résolution des négociations de paix entre le gouvernement et les FARC.
Un consortium de nombreuses organisations de la société civile hondurienne et européenne, dont PBI, adresse une lettre ouverte à la Haute Représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini, et à la Commissaire européenne au commerce, Cecilia Malmström, exprimant leur vive préoccupation après l’assassinat de la défenseure hondurienne Berta Cáceres le 3 mars dernier.
Les réseaux et organisations signataires, qui appuyons la défense des droits humains au Honduras, rejetons l’assassinat de la dirigeante autochtone lenca Berta Cáceres, coordinatrice du Conseil civique d’organisations populaires et autochtones du Honduras (COPINH), perpétré hier matin dans sa résidence de La Esperanza, Intibucá, Honduras.
Donny Reyes est le coordinateur général de l’association Arcoiris, une ONG qui défend les droits des personnes LGBT (Lesbiennes, Gays, Bi et Transsexuelles) au Honduras, et qui est accompagné par PBI depuis 2015. Donny Reyes était en France du 5 au 8 octobre à l’occasion d’une tournée organisée par PBI France pour sensibiliser les autorités et l’opinion publique à la situation de la communauté LGBT au Honduras et aux risques que prennent ceux qui défendent leurs droits.
L’objectif de cette Alerte est d’attirer l’attention de la communauté internationale sur la situation sécuritaire de la journaliste indépendante Dina Meza, accompagnée par les Brigades de Paix Internationales (PBI) depuis mai 2014. PBI est préoccupé par l’augmentation des incidents de sécurité rapportés le mois dernier en raison de son travail de journaliste et de ses activités de femme défenseure des droits humains.
Ce documentaire de 25 minutes suit quatre femmes et hommes qui luttent pour la défense de la terre et du territoire dans le contexte d’investissements européens à grande échelle en Colombie, au Mexique, au Guatemala et au Honduras. Les défenseurs de la terre et du territoire en Amérique latine travaillent dans un contexte très dangereux et risquent quotidiennement leur vie et leur liberté.
Article de PBI Estado Español, traduit par Manon Cabaup