Le 13 novembre dernier, PBI et la Maison de l’Amérique Latine organisaient une rencontre avec des défenseurs des droits humains originaires du Guatemala, du Honduras, de Colombie et du Mexique. Nos invité.e.s, des femmes pour la plupart, ont partagé leurs expériences de lutte et les stratégies qu’elles ont développées pour défendre les droits fondamentaux. La défense du droit à la terre, du territoire et de l’environnement est devenue l’une des activités les plus risquées pour les défenseur(e)s des droits humains, et ils sont souvent qualifiés de terroristes ou accusés d’anti-développement. Pour les femmes défenseures des droits humains, des risques s’ajoutent, spécifiques au genre, et elles sont plus souvent victimes de violence parce qu’elles remettent en question les normes et stéréotypes existant dans leurs communautés et dans leurs contextes sociaux.
Nous avons entendu cinq femmes défenseures des droits humains : Sandra Calel (Guatemala), représentante de l’Unión Verapacense Organizaciones Campesinas (UVOC) et présidente de l’Association des voisins de Mocohan (Purulhá, département de Baja Verapaz); Thelma Iris Perez (Guatemala), Maya Ch`ortí indigène, membre du Réseau des guérisseurs féministes communautaires du Guatemala mais également d’autres organisations guatémaltèques qui oeuvrent pour la défense de la terre et du territoire, des droits des peuples autochtones et des droits des femmes; Nora Ramírez (Honduras), membre du Centro Nacional de Trabajadores del Campo (CNTC) qui lutte pour une répartition équitable des terres pour la production agricole au Honduras ; Emilie de Wolf (Mexique), membre du Consorcio Para el Diálogo Parlamentario y la Equidad Oaxaca, une organisation féministe qui promeut le respect et l’exercice des droits humains des femmes et l’égalité des sexes ; Olga Araújo (Colombie), éducatrice populaire et défenseure des droits humains et de l’environnement, membre du conseil d’administration de Nomadesc, organisation dédiée à l’accompagnement et au conseil sociojuridique des organisations et communautés de femmes, autochtones, d’afrodescendants et paysannes victimes de violations des droits humains. S’était joint à elles Franklin Mauricio Almendares Álvarez (Honduras), coordinateur général du Central Nacional de Trabajadores del Campo (CNTC),
Après une présentation de chacun(e), la rencontre s’est poursuivie sur un mode d’échanges informels, en présence d’un public d’une trentaine de personnes.