Le Honduras sous examen de l’ONU
En Novembre 2020, le Honduras a été examiné par l’ONU lors de l’Examen Périodique Universel. De nombreuses recommendations sont importantes et un suivi est nécessaire.
«Un(e) défenseur(e) des droits humains est quelqu’un qui défend n’importe quel droit fondamental au nom d’une personne ou d’un groupe de personnes. Les défenseur(e)s des droits humains cherchent à promouvoir et protéger les droits civils et politiques ainsi qu’à promouvoir, protéger et mettre en oeuvre les droits économiques, sociaux et culturels.»
UNHCR factsheet 29
En Novembre 2020, le Honduras a été examiné par l’ONU lors de l’Examen Périodique Universel. De nombreuses recommendations sont importantes et un suivi est nécessaire.
Le 13 novembre dernier, PBI et la Maison de l’Amérique Latine organisaient une rencontre avec des défenseurs des droits humains originaires du Guatemala, du Honduras, de Colombie et du Mexique. Nos invité.e.s, des femmes pour la plupart, ont partagé leurs expériences de lutte et les stratégies qu’elles ont développées pour défendre les droits fondamentaux.
Daniel Prado est un avocat reconnu et un défenseur des droits de l’homme en Colombie. En raison de son travail de représentant des victimes et de sa lutte contre l’impunité, il a été victime de nombreuses agressions, notamment de filatures, de menaces envers sa famille et lui-même, de tentatives d’attentat, etc.
Le 1er juin 2018, plus de seize ans après les faits, un tribunal de district a finalement rendu un verdict dans l’affaire Valentina Rosendo Cantú. Les officiers militaires Nemesio Sierra García et Armando Pérez Abarca ont tous les deux étés condamnés à dix-neuf ans de prison pour viol et torture. Depuis 2014, grâce à des cas comme celui-ci, les crimes commis par les militaires contre des civils ne sont plus traités par les tribunaux militaires mais par les tribunaux civils.
Alors que le Guatemala a célébré en 2016 les 20 ans des Accords de Paix, la situation des défenseurs des droits de l’Homme y est encore très préoccupante. En Colombie, les attaques contre les défenseurs ne cessent d’augmenter depuis la résolution des négociations de paix entre le gouvernement et les FARC.
PBI Colombie a demandé aux personnes accompagnées ce qu’elles pensaient des accords de paix et comment, selon elles, la situation pourrait changer dans le pays. Elles nous parlent de leurs attentes et de leurs espoirs face aux accords de la paix avec les FARC mais aussi des risques qui demeurent dans certaines régions.
Julia Adriana Figueroa Cortes, Colectivo de Abogados Luís Carlos Pérez (Collectif d’avocats Luís Carlos Pérez)
Aujourd’hui en Colombie, après 22 ans d’accompagnement auprès des défenseur-e-s des droits humains dans ce pays, PBI célèbre le fait que nous puissions être témoins de la conclusion d’un accord de paix entre le Gouvernement colombien et les Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC). C’est une avancée fondamentale après plus de 50 ans de conflit armé et huit millions de victimes du conflit, dont la majorité sont des civils.
A l’occasion de la journée internationale des victimes de disparitions forcées, PBI souligne les défis auxquels les victimes de disparitions forcées doivent faire face et célèbre leur combat en faveur de la justice.
Suite à la mobilisation de la population (principalement des professeurs) de Oaxaca concernant des réformes éducatives, de violents affrontements ont eu lieu entre des manifestants et les forces de police le 19 juin. Le bilan est lourd : 8 exécutions extra-judiciaires, 25 arrestations arbitraires et une trentaine de blessés. PBI demande, entre autres, au gouvernement de respecter le droit de manifester.
Le 29 juin 2016, la Cour supérieure de justice guatémaltèque a exigé que les travaux de construction de la mine d’or et d’argent de La Puya soient définitivement interrompus. Les juges ont en effet unanimement estimé que l’octroi du permis d’extraction constituait une violation des droits de la population locale.