Lors d’une grève nationale, des membres de la Coordination paysanne centrale Chortí Nuevo Día (CCCND), basée à Camotán dans le département de Chiquimula et accompagnée par PBI, ont participé les 17 et 18 septembre dernier à une manifestation pacifique. Le matin du 18 septembre, PBI a été témoin du dispersement de cette manifestation par la violence. 200 policiers sont rentrés dans la foule à l’aide d’armes à feu, de gaz lacrymogènes, de pierres et de bâtons. De nombreuses personnes ont été blessées et la police a arrêté cinq membres de l’organisation CCCND pour dérangement de l’ordre public. Faute de preuves, ces derniers ont été libérés après trois jours de détention.
Plusieurs morts et État de siège à San Juan Sacatepéquez
Entre le 19 et le 20 septembre dernier, des habitants du hameau de Los Pajoques, dans la municipalité San Juan Sacatepéquez, ont été victimes d’agressions extrêmement graves. Encore aujourd’hui, il est difficile de savoir si 8 ou 11 personnes ont été tuées. Selon les villageois, des travailleurs de la cimenterie seraient impliqués dans les attaques violentes.
Les collectivités et les organisations nationales des droits de l’homme ont critiqué le manque de policiers lors des dépositions des témoins et pour maintenir l’ordre après les heurts. Le 22 septembre dernier, le gouvernement local a décrété 15 jours d’État de siège (Estado de prevención) et a stationné 2.000 soldats dans les 12 villages de San Juan Sacatepéquez. 26 mandats d’arrêt contre des membres des communautés ont été prononcés – en plus des 10 déjà existants - et les forces de l’ordre ont conduit plusieurs perquisitions.
PBI est préoccupée par l’augmentation massive des menaces et agressions contre les organisations sociales et contre les défenseur.e.s des droits humainset invite la communauté internationale à se prononcer en faveur de leur protection.