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PBI-Colombie rencontre le groupe de travail des Nations Unies qui s'inquiète de l'exploitation des ressources naturelles et de la transparence des entreprises

Photo par Indepaz.

Le Centre d’étude du droit, de la justice et de la société (Dejusticia), basé à Bogota, souligne dans cet article de fond dans El Espectador la récente visite en Colombie du Groupe de travail des Nations Unies sur les entreprises et les droits de l’homme.

La visite a été menée par le groupe de travail de l’ONU Présidente Fernanda Hopenhaym et membre Pichamon Yeophantong.

L’article note que le groupe de travail a souligné les préoccupations liées aux «problèmes enracinés dans l’exploitation des ressources naturelles», «le manque de transparence des entreprises» et «les risques critiques auxquels sont confrontés les défenseurs des droits de l’homme et les communautés indigènes et afro-descendantes» tout en notant l’urgence de ratifier l’accord d’Escazú.

Les risques critiques auxquels sont confrontés les défenseurs des droits humains

Nous continuons à nous inquiéter de la criminalisation de huit leaders sociaux de San Luis de Palenque, Casanare, qui ont critiqué la conduite de la compagnie pétrolière Frontera Energy, basée à Calgary.

Post Instagram : «Nous participons à la table pour les droits humains face au pouvoir des entreprises. Au cours de ce dialogue, les organisations colombiennes ont formulé des recommandations à l’intention du groupe de travail des Nations Unies sur les entreprises et de la DDHH. Nous avons également présenté des cas emblématiques comme celui de San Luis de Palenque qui est accompagné par @comitedesolidaridad.»

Lecture complémentaire : PBI-Colombie accompagne le CSPP à la réunion de la table ronde visibilisant la criminalisation des leaders sociaux qui se sont opposés à Frontera Energy (article de PBI-Canada, 31 juillet 2024).

L’accord d’Escazu

En juin 2021, El Tiempo a publié cet article d’opinion des ambassadeurs allemand, suédois et norvégien en Colombie qui ont commenté : «En ce moment, la Colombie a la possibilité d’avancer vers le renforcement de la paix et de la démocratie environnementale, et la ratification par la Colombie de l’accord d’Escazú enverrait un signal politique très important.»

Dejusticia concerns

Dans l’article d’El Espectador, Dejusticia souligne également trois de ses préoccupations prioritaires : «Le marché des crédits carbone, qui sans régulation viole l’autonomie des peuples indigènes ; la transition énergétique, qui fait son chemin sans consultation préalable et consentement des communautés locales ; et le commerce des armes moins létales, qui n’est pas régulé.»

Le marché du crédit carbone

Nous avons également souligné que la défenseure Berenice Celeita, accompagnée par PBI-Colombie, a précisé qu’il existe des centaines de concessions à des entreprises minières, des crédits carbone et l’expansion du port de Buenaventura qui génèrent de nouveaux processus de dépossession. Le 4 juillet 2022, Celeita, PBI-Colombie et PBI-Canada ont participé à une réunion avec le Processus des communautés noires (PCN) à Buenaventura et ont entendu les préoccupations concernant un système de compensation carbone lié à la forêt.

Le commerce des armes moins meurtrières

Nous continuons également d’exprimer notre inquiétude quant à l’exportation de matériel militaire canadien vers la Colombie (notamment des véhicules blindés légers) ainsi qu’au manque de transparence concernant l’exportation indirecte de matériel militaire vers la Colombie via les États-Unis, qui pourrait inclure des composants liés à des armes moins létales.

Nomadesc : «Les Colombiens ne veulent plus d’armes, plus de massacres, plus de disparitions, plus de menaces, plus de peur. #StopTheGenocide. Nous exigeons la vérité, la justice et des garanties de non-répétition. Ne nous envoyez plus d’armes. Cela les a rendus complices de la Barbarie.»

Rapport final, juin 2025

Le rapport final de la visite du Groupe de travail des Nations Unies sur les entreprises et les droits humains en Colombie sera présenté à l’Assemblée générale des Nations Unies en juin 2025.

L’article complet dans El Espectador peut être lu à l’adresse suivante : Alertas de la ONU ante la vulneración de derechos humanos por parte de las empresas en Colombia(20 août 2024).