Le 8 juillet 2014, l’organisation Código-DH a reçu, à son bureau, un appel téléphonique menaçant les membres de l'organisation en raison des procédures pénales qu’ils poursuivent pour soutenir les opposants au méga-projet éolien qui met en péril l’existence des communautés autochtones de l’Isthme de Tehuantepec. Quelques minutes plus tard, un deuxième appel a été reçu, menaçant clairement, au travers de l'organisation, des personnes autochtones zapotèques liées à l'Assemblée Populaire du Peuple Juchiteco (APPJ) qui résistent au projet.

PBI est très inquiète des risques encourus par les membres de Código-DH et demande aux autorités compétentes de prendre les mesures nécessaires pour les protéger.

La situation des défenseurs dans l’Etat de Oaxaca

Oaxaca est l’Etat mexicain ayant connu le nombre le plus élevé d’agressions contre des défenseurs des droits humains (DDH) entre janvier 2011 et décembre 2013, selon un rapport rédigé par le réseau « tous les droits pour tous et pour toutes » (Red TDT), le 3 juillet dernier. Ce rapport montre également que les principales agressions visent des DDH qui travaillent sur le thème de la défense du territoire, principalement dans les régions où il y a des peuples autochtones.

Travail d’accompagnement de Código-DH

Código-DH effectue un travail d’accompagnement des communautés de l'Isthme de Tehuantepec, qui défendent leur territoire en s’opposant à la construction de parcs éoliens. Cet accompagnement a conduit à une série d’agressions physiques, de menaces et d’intimidations contre les membres de cette organisation et contre plusieurs communautés de la région. Ces derniers jours, une virulente campagne de diffamation a été lancée à l’encontre des membres de l’APPJ qui s’opposent à la construction des nouveaux parcs éoliens, comme le Bii Hioxo en cour de construction par la société espagnole Gas natural Fenosa. De plus, les consultations du projet réalisées par les communautés autochtones de la région de l'Isthme ont été remises en cause. 

Cette diffamation et ces menaces empêchent les DDH d’effectuer leur travail de défense des droits humains et violent le droit des peuples autochtones de décider de leurs propres priorités de développement.

Lire le texte original en espagnol

Lire le rapport de Red TDT en espagnol

 

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